La passion naissante
Marceau avait quatre ans, des cheveux châtains tout ébouriffés et un sourire qui pouvait illuminer toute une pièce. Ce qu'il aimait par-dessus tout, c'était se sentir libre et rapide. Un jour, alors qu'il jouait dans le parc avec son papa, il vit un garçon plus âgé faire du vélo. Ses yeux brillèrent d'admiration. "Daddy, je veux faire ça aussi ! Je veux aller vite sur un vélo !" s'exclama Marceau en tirant sur la manche de son père. Son papa, Clement Paeme, était non seulement son héros mais aussi un excellent cycliste. Il sourit à Marceau et lui promit: "Demain, nous irons chercher ton premier vélo. Tu seras rapide comme l'éclair!" Le soir même, Marceau rêvait déjà de vélos et de courses. Il ne pensait qu'à une chose : courir le marathon d'Hardelot et plonger dans la mer à son arrivée, tout comme il avait vu les grands le faire..
Premiers tours de roues
Le lendemain fut un grand jour. Marceau et son papa allèrent choisir un vélo. C'était un petit vélo rouge vif avec des roues stabilisatrices. Dès qu'il le vit, Marceau sut que c'était le bon. "Regarde Papa! Il est parfait !" cria-t-il en sautant autour du vélo. Les premiers essais furent amusants mais un peu difficiles. Marceau tomba plusieurs fois, mais à chaque fois il se releva avec un grand sourire. "Pas grave, Papa ! Je vais apprendre !" disait-il courageusement. Au fil des semaines, Marceau apprit à maîtriser son vélo. Il riait aux éclats chaque fois qu'il dépassait son papa dans leur rue tranquille. Clement encourageait son fils, fier de voir sa détermination..
L'apprentissage continue
Maintenant que Marceau savait bien pédaler, il voulait retirer les petites roues. Son papa hésitait un peu mais voyant l'enthousiasme de son fils, il accepta. "Tu es sûr? Cela peut être plus difficile au début," prévint Clement. "Oui! Je suis prêt!" répondit fermement Marceau. Les premières tentatives sans roulettes furent chaotiques. Marceau tomba encore quelques fois mais se releva toujours avec le même sourire combatif. Après quelques jours, il commença à trouver son équilibre et à pédaler avec assurance. "Regarde Papa! Je fais comme toi maintenant!" criait-il joyeusement en zigzaguant sur le chemin. Clement regardait son fils avec admiration et émotion. Il savait que Marceau était prêt pour de plus grands défis..
L'approche du grand jour
Les mois passèrent et le marathon d'Hardelot approchait. Marceau s'entraînait tous les weekends avec son papa. Ils parcouraient ensemble les routes autour de leur maison, allant toujours un peu plus loin à chaque sortie. "Papa, pense-tu que je serai prêt pour la course?" demanda timidement Marceau un soir après une longue sortie à vélo. "Mon petit champion, je n'ai aucun doute là-dessus. Tu as travaillé si dur," répondit Clement en lui ébouriffant les cheveux. Le jour de la course arriva enfin. Marceau était nerveux mais excité. Il avait son petit vélo rouge prêt et portait un numéro de course attaché à sa chemise..
Le grand jour
La course commença sous les applaudissements des spectateurs. Marceau sentit une montée d'adrénaline et pédala aussi vite qu'il pouvait dès le départ. Son papa restait près de lui pour l'encourager. "Tu es rapide comme le vent ! Continue mon grand !" encouragea Clement alors qu'ils approchaient de la ligne d'arrivée. Marceau donna tout ce qu'il avait dans les derniers mètres avant de franchir la ligne d'arrivée sous les acclamations de la foule. Épuisé mais heureux, il sauta de son vélo et courut vers la mer pour plonger dedans comme il l'avait rêvé. De retour chez lui avec une médaille autour du cou, Marceau raconta fièrement à sa maman toute l'aventure. "Papa m'a dit que j'étais rapide comme le vent," dit-il avec des étoiles dans les yeux. "Et tu l'étais vraiment," répondit sa maman en le serrant fort dans ses bras..